Note sur la transcription: Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées.L'orthographe d'origine a été conservée et n'a pas été harmonisée.Les numéros des pages blanches n'ont pas été repris.
LES
GRANDS ÉCRIVAINS
DE LA FRANCE
NOUVELLES ÉDITIONS
PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION
DE M. AD. REGNIER
Membre de l'Institut
PARIS.—IMPRIMERIE DE CH. LAHURE ET Cie
Rue de Fleurus, 9
ŒUVRES
DE
P. CORNEILLE
NOUVELLE ÉDITION
REVUE SUR LES PLUS ANCIENNES IMPRESSIONS
ET LES AUTOGRAPHES
ET AUGMENTÉE
de morceaux inédits, des variantes, de notices, de notes, d'un lexique des mots
et locutions remarquables, d'un portrait, d'un fac-simile, etc.
PAR M. CH. MARTY-LAVEAUX
TOME SEPTIÈME
PARIS
LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET Cie
BOULEVARD SAINT-GERMAIN
1862
Agésilas fut joué pour la première fois sur le théâtre del'Hôtel de Bourgogne, suivant toute apparence au mois defévrier 1666, et non «à la fin d'avril» comme l'ont dit lesfrères Parfait [1]. Les funérailles de la reine Anne d'Autriche,morte le 19 janvier [2], et le deuil que la cour prit à cetteoccasion, interrompirent tout divertissement et durent contribuerau peu de succès de l'ouvrage. Robinet s'exprime ainsidans sa Lettre en vers à Madame du 6 mars 1666:
Ne vous mettez point aux fenêtres
Ni n'allez point traîner vos guêtres
Pour voir des masques, ces jours gras,
Bonnes gens, vous n'en verrez pas.
Messieurs les foux de tous étages
Seront une fois de faux sages,
Pour le respect (bien entendu)
Par tout françois justement dû
Aux cendres de cette princesse,
Que nous pleurons encor sans cesse.
Mais vous avez pour supplément
Le noble divertissement
Que vous donnent les doctes veilles
De l'aîné des braves Corneilles:
Son charmant Agésilaus,
Où sa veine coule d'un flus
Qui fait admirer à son âge