Note sur la transcription: Les erreurs clairement introduites par letypographe ont été corrigées. L'orthographe d'origine a été conservéeet n'a pas été harmonisée.

Les numéros des pages blanches n'ont pas été repris.

Le traducteur utilise le mot «convicts» dans la section sur «La luttepour la civilisation.» Il s'agit selon toute vraisemblance d'uneerreur de compréhension du terme allemand «Konvikte», dont latraduction est «séminaire» dans le sens où il est employé ici.

LES
ENIGMES DE L'UNIVERS

LES
ENIGMES DE L'UNIVERS

par

ERNEST HAECKEL
PROFESSEUR DE ZOOLOGIE A L'UNIVERSITÉ D'IÉNA

Traduit de l'allemand

PAR

CAMILLE BOS

PARIS
LIBRAIRIE C. REINWALD
SCHLEICHER FRÈRES, ÉDITEURS
15, RUE DES SAINTS-PÈRES, 15

1902

PRÉFACE

Les Etudes de philosophie moniste qui vont suivre sont destinées auxpersonnes cultivées de toutes conditions qui pensent et cherchentsincèrement la vérité. Un des traits les plus saillants du XIXe sièclequi finit est l'effort croissant et vivace vers la connaissance de lavérité qui, de proche en proche, a gagné les cercles les plus étendus.Ce qui l'explique c'est, d'une part, les progrès inouïs de la connaissanceréelle de la nature accomplis dans ce chapitre, merveilleux entretous, de l'histoire de l'humanité; d'autre part, la contradiction manifesteoù s'est trouvée cette connaissance de la nature par rapport à cequ'enseigne la tradition comme étant «révélé»; c'est, enfin, le besoinsans cesse plus général et plus pressant de la raison qui lui fait désirercomprendre les innombrables faits récemment découverts et connaîtreclairement leurs causes.

A ces progrès énormes des connaissances empiriques dans notresiècle de la science, ne répondent guère ceux accomplis dans leur interprétationthéorique et dans cette connaissance suprême de l'enchaînementcausal de tous les phénomènes que nous appelons la philosophie.Nous voyons, au contraire, que la science abstraite et surtoutmétaphysique enseignée depuis des siècles dans nos Universités, sousle nom de philosophie, reste bien éloignée d'accueillir dans son seinles trésors que lui a récemment acquis la science expérimentale. Etnous devons, d'autre part, constater avec le même regret que lesreprésentants de la «science exacte» se contentent, pour la plupartde travailler dans l'étroit domaine de leur champ d'observation, tenantpour superflue la connaissance plus profonde de l'enchaînement généraldes phénomènes observés, c'est-à-dire précisément la philosophie!Tandis que ces purs empiristes ne voient pas la forêt, empêchés qu'ilssont par les arbres qui la composent—les métaphysiciens dont nousparlions tout à l'heure se contentent du simple terme de forêt sansvoir les arbres qui la constituent. Le mot de philosophie de la naturevers lequel convergent tout naturellement les deux voies de recherchede la vérité, la méthode empirique et la spéculative, est encorebien souvent aujourd'hui, de part et d'autre, repoussé avec effroi.

Cette opposition fâcheuse et anti-naturelle entre la science de lanature et la philosophie, entr

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