LE
WHIP-POOR-WILL

OU LES
PIONNIERS DE L'ORÉGON

Par M. AMÉDÉE BOUIS
(AMÉRICAIN)

PARIS.
AU COMPTOIR DES IMPRIMEURS-UNIS
—COMON ET Cie
15, quai Malaquais.

1847

Paris.—Imprim. de Lacour, rue St.-Hyacinthe-St.-Michel, 33.

PRÉFACE.

Notre ami, M. Bouis, fraîchement en cette ville, arrive del'Amérique, en trois quaraques et un brigantin, tout exprès pournous parler… plus ou moins français, et publie une Nouvelleayant pour titre le «Whip-Poor-Will1, oules pionniers de l'Orégon.» L'Auteur, comme il le dit lui-même, «est unbarbare qui veut s'essayer dans la langue des Romains…» «Que cemonsieur le Huron est intéressant!2»Nous ne voulons pas dire que l'ouvrage de M. Bouis soit parfait; non;les éloges de l'amitié seraient suspects; l'auteur n'a pas oublié qu'ilécrivait en France, en français et pour des Français qu'il estimesincèrement (toujours comme son compatriote le Huron… quand ilsne font pas trop de questions…) Les Français penchent pourl'orateur ou l'écrivain qui fatigue le moins leur attention… Lelivre de M. Bouis est un hommage rendu par un étranger à notre langue.Un Anglais débarqua en Égypte, jeta un coup d'œil sur lesPyramides… et retourna à Londres très satisfait;apparemment nous sommes plus sociables que ces braves Égyptiens;d'abord nous n'avons pas la peste, terrible garde-côte!… Il y ades mauvais plaisants qui prétendent que nous avons mieux quecela;… au fait, après les derniers scandales… maischut!… on m'entend!… (Gardez-vous d'enseigner, à cesnouveaux sénateurs, le chemin du sénat3.L'auteur, pour nous consoler sans doute, nous rappelle ce joli mot deVoltaire: «Il faut bien que les Français vaillent quelque chose puisqueles étrangers viennent encore s'instruire chez eux4.»Ainsi, messieurs, ne soyons pas trop exigeants; d'ailleurs nous n'enavons pas le droit, s'il en faut juger par tant d'ouvrages insipides etmal écrits qu'on imprime aujourd'hui. Cependant M. Amédée Bouis seratrès reconnaissant des bons avis qu'on voudra bien lui donner…quoiqu'en dise l'abbé de Saint-Yves, qui prétendait que «donner desconseils à un Huron était chose inutile, vu qu'un homme qui n'étaitpoint né en Bretagne ne pouvait avoir le sens commun5

[1] Prononcez: Ouip-Por-Ouil.

[2] Exclamation de la maîtresse de la maisondans l'Ingénu, roman de Voltaire.

[3] Ne quissenatori novo curiam monstrare velit. Suétone, Vie deCésar.

[4] Voyez la Correspondance deVoltaire: le célèbre écrivain parle de Bolingbroke, et dit: (lesétrangers de distinction).

...

BU KİTABI OKUMAK İÇİN ÜYE OLUN VEYA GİRİŞ YAPIN!


Sitemize Üyelik ÜCRETSİZDİR!