Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois, 16 fr.--Un an. 30 fr. Prix de chaque N° 75 c.--La collection mens. br., 2 fr 75. | Ab. pour les Dep.--3 mois. 9 fr.--6 mois, 17 fr.--Un an. 32 fr. pour l'étranger,--3 mois. 10 fr.--6 mois, 20 fr.--Un an. 40 fr. |
N° 5 Vol. I.--SAMEDI 1 avril 1843.
Bureaux, rue de Seine, 33.
1er Avril.--M. de Lamartine, poète orateur. Portrait.--Courrier deParis: Les Flûtes et les Violons; le Bal et la Charité; M. Ponsard etLucrèce; Soirée chez Bocage; l'Empereur et le Joaillier; le Galop deMelpomène; Simple lettre.--Un Repas homérique. --Vente de la GalerieAguado. Gravure.--Beaux-Arts: Salon de 1843. Salle desSculptures.--Manuscrits de Napoléon: Deuxième lettre sur l'Histoire dela Corse.--Chronique musicale: Théâtre-Italien; l'Orphéon; Salle de laSorbonne. Portraits de Lablache et de madame Grisi. Séance générale del'Orphéon. Une scène de don Pasquale, au Théâtre-Italien.--La Vengeancedes Trépassés, nouvelle, par F. G., première partie, avec une Gravure.--Revue d'Horticulture. Deux Gravures. Miscellanées: L'Habit et leMoine.--Deux gravures Ouverture du Tunnel de la Tamise. QuatreGravures. Caricature.--Bulletin bibliographique.--Annonces.--Observations météorologiques.--Modes: Orfèvrerie.Gravure.--Problème d'échecs.--Rébus.
Voici le printemps! Avril nous rit de toutes parts; dans les jardins ilverdoie, il se mire au bord de l'eau, il embaume nos marchés, et dansles salons où l'on danse encore et jusque sur les pauvres fenêtres desplus humbles rues, avril en fleurs se rit de la comète. Saluons le moisd'avril, et comme lui narguons la queue de sa majesté flamboyante. Cettefois-ci encore nous nous serons trop hâtés de chanter:
Arrive donc, implacable comète;
Finissons-en: le monde est assez vieux.
C'est la lune qui est vieille. Charles Fourier eut raison une fois, ôlune! Ce fut contre toi, quand il osa t'appeler un vieux soleil usé,qui, n'étant plus bon pour le jour, ne sert plus que la nuit. Mais laterre! «Notre terre est un petit astre bien vigoureux, capable defournir encore une longue carrière.»
Dans les champs déjà les trois labours sont donnés, et dès l'aube onentend de toutes parts retentir dans les fermes des voix saines, forteset confiantes.--«Allons, enfants! après ce bon fumage, voici le momentde semer les orges sur ce sol riche et ameubli. Le 15 avril passé, il neserait plus temps. Toi, l'aîné, taille les ruches. Vous, hors d'ici,petites, allez écheniller les haies et les arbres des vergers. Allons,Blaise, hardi! voici le moment ou jamais de labourer les jachères.Vas-tu rester encore tout le jour les bras pendants à penser à tabergère? Bine les topinambours, Blaise; sarcle les lins et les pastels,les gaupes, les camelines. Allons, Blaise, et les camomilles, lespavots, les moutardes? Sus, venez, venez tous; il ne fait plus froid; ilne fait pas encore chaud: vite et ferme à l'ouvrage!»
A la ville, le même jour, mais pas à la même heure, à Paris, parex