TABLE DES MATIÈRES | |
I | - OÙ MR. SHARP FAIT SON ENTRÉE |
II | - DEUX COPAINS |
III | - UN FAIT DIVERS |
IV | - PART Â DEUX |
V | - LA CITÉ DE L'ACIER |
VI | - LE PUITS ALBRECHT |
VII | - LE BLOC CENTRAL |
VIII | - LA CAVERNE DU DRAGON |
IX | - « P. P. C. » |
X | - UN ARTICLE DE L' « UNSERE CENTURIE », REVUE ALLEMANDE |
XI | - UN DÎNER CHEZ LE DOCTEUR SARRASIN |
XII | - LE CONSEIL |
XIII | - MARCEL BRUCKMANN AU PROFESSEUR SCHULTZE, STAHLSTADT |
XIV | - BRANLE-BAS DE COMBAT |
XV | - LA BOURSE DE SAN FRANCISCO |
XVI | - DEUX FRANÇAIS CONTRE UNE VILLE |
XVII | - EXPLICATIONS À COUPS DE FUSIL |
XVIII | - L'AMANDE DU NOYAU |
XIX | - UNE AFFAIRE DE FAMILLE |
XX | - CONCLUSION |
« Ces journaux anglais sont vraiment bien faits !» se dit à lui-même le bon docteur en serenversant dans un grand fauteuil de cuir.
Le docteur Sarrasin avait toute sa vie pratiqué lemonologue, qui est une des formes de la distraction.
C'était un homme de cinquante ans, aux traits fins, auxyeux vifs et purs sous leurs lunettes d'acier, de physionomieà la fois grave et aimable, un de ces individus dont on sedit à première vue : voilà un brave homme. Acette heure matinale, bien que sa tenue ne trahît aucunerecherche, le docteur était déjà raséde frais et cravaté de blanc.
Sur le tapis, sur les meubles de sa chambre d'hôtel,à Brighton, s'étalaient le Times, le DailyTelegraph, le Daily News. Dix heures sonnaient àpeine, et le docteur avait eu le temps de faire le tour de laville, de visiter un hôpital, de rentrer à sonhôtel et de lire dans les principaux journaux de Londres lecompte rendu in extenso d'un mémoire qu'il avaitprésenté l'avant-veille au grand Congrèsinternational d'Hygiène, sur un « compte-globules dusang » dont il était l'inventeur.
Devant lui, un plateau, recouvert d'une nappe blanche, contenaitune côtelette cuite à point, une tasse de théfumant et quelques-unes de ces rôties au beurre que lescuisinières anglaises font à merveille, grâceaux petits pains spéciaux que les boulangers leurfournissent.
« Oui, répétait-il, ces journaux duRoyaume-Uni sont vraiment très bien faits, on ne