TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
CHAPITRE VII
CHAPITRE VIII
CHAPITRE IX
CHAPITRE X
CHAPITRE XI
CHAPITRE XII
CHAPITRE XIII
CHAPITRE XIV
CHAPITRE XV
CHAPITRE XVI
CHAPITRE XVII
CHAPITRE XVIII
CHAPITRE XIX
CHAPITRE XX
CHAPITRE XXI
CHAPITRE XXII
CHAPITRE XXIII
CHAPITRE XXIV
CHAPITRE XXV
CHAPITRE XXVI
CHAPITRE XXVII
CHAPITRE XXVIII
CHAPITRE XXIX
CHAPITRE XXX
CHAPITRE XXXI
CHAPITRE XXXII
CHAPITRE XXXIII
CHAPITRE XXXIV
Un soir de janvier 187..., Christine Nilsson chantait la Marguerite deFaust à l'Académie de Musique de New-York.
Il était déjà question de construire,—bien au loin dans la ville,plus haut même que la Quarantième rue,—un nouvel Opéra, rival enrichesses et en splendeur de ceux des grandes capitales européennes.Cependant, le monde élégant se plaisait encore à se rassembler,chaque hiver, dans les loges rouges et or quelque peu défraichies del'accueillante et vieille Académie. Les sentimentaux y restaientattachés à cause des souvenirs du passé, les musiciens à cause deson excellente acoustique,—une réussite toujours hasardeuse,—etles traditionalistes y tenaient parce que, petite et incommode, elleéloignait, de ce fait même, les nouveaux riches dont New-Yorkcommençait à sentir à la fois l'attraction et le danger.
La rentrée de Mme Nilsson avait réuni ce que la pressequotidienne désignait déjà comme un brillant auditoire. Par les ruesglissantes de verglas, les uns gagnaient l'Opéra dans leur coupé, lesautres dans le spacieux landau familial, d'autres enfin dans des coupés«Brown,» plus modestes, mais plus commodes. Venir à l'Opéra dans un coupé«Brown» était presque aussi honorable que d'y arriver dans sa voitureprivée; et au départ on y gagnait de pouvoir grimper dans le premier«Brown» de la file,—avec une plaisante allusion à ses principesdé