Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois, 16 fr.--Un an, 30 fr.        Prix de chaque N°, 75 c.--La collection mensuelle br., 2 fr. 75.        Ab. pour les Dép.--3 mois, 9 fr.--6 mois, 17 fr.--Un an, 32 fr.        Ab. pour l'Étranger. --   10       --     20       --    40               N° 0057. Vol. III.--SAMEDI 30 MARS, 1844.               Réimprimé.--Bureaux, rue Richelieu, 60.


SOMMAIRE.

Pajol et Briqueville. Portrait de Pajol.--Histoire de laSemaine.--Congrès central d'Agriculture de 1844 et Concoursd'Horticulture.--Courrier de Paris. Une Sortie du Théâtre-Italien.--LaPolka. Gravure et Musique.--Le Dernier des Commis Voyageurs. Roman parM. ***. Chapitre I. Un Relais.--Petits Poèmes du Nord. L'Ile.--Salon de1844. (2e article, Vue de Menton, Monaco), par M. Léon Fleury;Gaucher de Châtillon défendant l'entrée d'une rue du faubourg deMunich, (1250), par M. Karl Girardet; le Retour du Routier, par M.Canon.--Théâtres. Opéra-Comique. La Sirène, opéra en 3 actes se MM.Scribe et Aubert. Une Scène du 2e acte.--Carthagène des Indes.Souvenir de l'Expédition dirigée par le contre-amiral de Mackau en 1831.Carthagène des Indes rue de la Mer.--Le Diable à Paris. QuatreGravures par Gavarni.--Bulletin bibliographique.--Les Patineurs enChambre. Caricature.--Amusements des Sciences. DeuxGravures.--Rébus.




Le lieutenant général comte Pajol,
d'après le ciseau deM. Etex.

Pajol.--Briqueville.

Il y a huit jours nous n'avons pu qu'enregistrer la mort toute récentede Briqueville et de Pajol. Mais, en annonçant la double perte que lepays venait de faire, nous avons dit que nous rendrions, nous aussi,hommage aux deux vieux soldats dont les cercueils réunissaient dans cemême moment, et leurs compagnons d'armes, restes glorieux et mutilésd'un temps héroïque, et une génération nouvelle prouvant par son aspectqu'elle saurait se montrer digne de ses pères, si la France avait àfaire appel à son courage. C'est à titre d'hommage, en effet, que nousvenons parler de ces illustres morts, citer leurs noms, avec la liste deleurs actions, suffisent à leur éloge.

Pajol était né le 3 février 1772, à Besançon. Sa famille appartenait àla robe et s'y était distinguée; lui-même faisait son droit quand éclatala révolution de 89. Sa vocation fut plus forte que la directionpaternelle: il entra au service comme volontaire à dix-huit ans, et futnommé sous-lieutenant dans le régiment de Saintonge en 1791. Un anaprès, le 30 septembre 1792, il entre le premier dans Spire, où il estgrièvement blessé à la main gauche. Il marche néanmoins sur Worms, parordre de Custine; part d'Ebersheim dans la nuit du 13 octobre, avec centfantassins, longe les montagnes, s'empare de Neustadt, de Turkeim etd'Alsey, et arrive devant Mayence avant la cavalerie. Cette placecapitule le 21; il continue sa marche sur Francfort, où il entre encorele premier. Détaché ensuite avec le corps du général Mouchard surLimburg, il contribua avec sa petite troupe au succès que le généralremporta sur les Prussiens 8 novembre 1792. Le 6 janvier suivant, à labataille d'Hochheim, Pajol se comporta d'une manière si brillante queCustine l'attacha à son état-major. Le 8 avril, dans une sortie de nuit,il s'empare, quoique blessé d'un biscaïen, de la redoute de Biebrich. En1794, nommé aide de camp de Kléber, sous lequel il va se perfection

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