NOTES SUR LA TRANSCRIPTION:
—Les erreurs clairement introduites par le typographe ont été corrigées.
—On a conservé l’orthographie de l’original, incluant ses variantes.
—La couverture de ce livre électronique a été crée par le transcripteur;l’image a été placée dans le domaine public.
LE
CHEVALIER SARTI
TYPOGRAPHIE DE CH. LAHURE
Imprimeur du Sénat et de la Cour de Cassation
rue de Vaugirard, 9
PAR P. SCUDO
Amor mi mosse, che mi fa parlare.
C’est l’amour qui me fait parler.
Dante.
PARIS
LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET Cie
RUE PIERRE-SARRAZIN, No 14
(Près de l’École de médecine)
1857
Droit de traduction réservé
A
GIACOMO MEYERBEER
Cher grand Maitre,
Vous m’avez permis d’attacher votre nom illustre à celivre modeste où il est souvent question de l’art admirablequi n’a pas de secrets pour vous. Les hasards de la vie m’ontrapproché d’un homme intéressant qui m’a honoré de saconfiance, et dont les nombreuses vicissitudes m’ont parudignes d’être racontées au public. La longue carrière duchevalier Sarti, ses voyages, la nature de son esprit, lavariété de ses lumières, son goût pour la musique, dont ila fait une étude approfondie, ont excité ma curiosité etm’ont fourni les matériaux d’une histoire où l’amour, l’artet la poésie se croisent et se confondent incessamment.
Publié, pour la première fois, dans la Revue des Deux-Mondes,par fragments qui ont paru à de longs intervalles,ce livre contient le récit d’une période bien déterminée dela vie du chevalier Sarti. L’action qui se passe à Venise[vi]s’arrête avec le XVIIIe siècle, à la chute de la républiquede Saint-Marc.
Si les dieux et la fortune me le permettent, je reprendraiplus tard l’histoire d’un homme que j’ai rencontré, pourla première fois, dans le pays qui vous a vu naître, c’est-à-diredans la patrie de Sébastien Bach, d’Haydn, deMozart, de Beethoven et de Weber, votre condisciple bien-aimé.En me faisant l’interprète fidèle des idées et des sentimentsdu chevalier Sarti, qui avait un si grand cultepour l’art et la littérature de l’Allemagne, je pourrai alorscaractériser l’œuvre profonde et si originale de votre génieéminemment dramatique.
Car vous savez, cher grand maître, que je vous aimeautant que je vous admire.
P. Scudo.
Paris, ce 15 mars 1857.
LE
CHEVALIER SARTI.
HISTOIRE MUSICALE.