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V. BLASCO IBÁÑEZ

SES ROMANS ET LE ROMAN DE SA VIE

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OUVRAGES DU MÊME AUTEUR

Contributions à l’étude de l’hispanisme de G.-E. Lessing (Paris, F.Alcan, 1909).

La querelle caldéronienne de J.-N. Bœhl von Faber et J.-J. deMora (Paris, F. Alcan, 1909).

Contributions à l’histoire de Fabri de Peiresc (Paris, Champion,1910).

Notes sur la première femme de Ferdinand VII,Marie-Antoinette-Thérèse de Naples (Madrid, «Revista de Archivos»,1915).

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CAMILLE PITOLLET
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V. Blasco Ibáñez
SES ROMANS ET
LE ROMAN DE SA VIE

(OUVRAGE ORNÉ DE 50 ILLUSTRATIONS)


colophon


PARIS
CALMANN-LÉVY, ÉDITEURS
3 RUE AUBER, 3

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TABLE DES MATIÈRES

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V. BLASCO IBÁÑEZ
SES ROMANS ET LE ROMAN DE SA VIE

I

L’homme et ses distractions.—Son amour des livres et sa haine pourles manuscrits et brochures, ainsi que les articles de presse.—Lescinq bibliothèques différentes.—Son oubli du passé et de sespropres œuvres.—Incapable de vieillir, il n’a de pensées quepour l’avenir.

Il y a bien longtemps que je me sens attiré par l’originale et fortepersonnalité de Blasco Ibáñez. J’étais à peine reçu agrégé d’espagnolque, dans l’hiver de 1902-1903, j’obtenais de lui l’autorisation detraduire en français l’un de ses meilleurs romans. La traduction, déjàfort avancée, fut interrompue, malheureusement, par un voyageprofessionnel en Allemagne, qui devait durer trois années. Mais à peineétais-je installé à Hambourg que, dans diverses conférences, j’yrévélais au public lettré de la grande ville hanséatique l’œuvre,encore à peine connue, du romancier de Valence. De l’une au moins de cesconférences, l’écho parvenait jusqu’à Madrid et un résumé en fut donnépar le professeur de Madrid, D. Fernando Araujo, dans la revue: LaEspaña Moderna, Nº de Décembre{6} 1903, p. 167-172. En outre, l’un deslivres espagnols expliqué dans les cours que je faisais au Johanneumdans l’année scolaire 1905-1906, fut le roman de Blasco Ibáñez: LaHorda. Et actuellement, la traduction de diverses œuvres de cetécrivain occupe le meilleur de mes loisirs.

De là, cependant, à écrire sa biographie, il y a une nuance. J’ai connuBlasco Ibáñez à Madrid et à Paris. Toutefois, le soumettre à uneobservation prolongée n’était pas chose facile. Ce romancier est un peucomme la femme, dont l’Enéide de Virgile nous a appris qu’elle étaitvarium et mutabile semper. Pendant la guerre, il est vrai, il fit enFrance son plus long séjour fixe, travaillant ardemment pour la causedes Alliés, ainsi qu’il sera dit plus bas. Mais, alors, j’étais moi-mêmefort loin de Paris, appelé, comme tous les Français de mon âge, àdéfendre la patri

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