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HISTOIREDE FRANCE

PAR

J. MICHELET

NOUVELLE ÉDITION, REVUE ET AUGMENTÉE

TOME QUATRIÈME

PARIS
LIBRAIRIE INTERNATIONALE
A. LACROIX & Ce, ÉDITEURS
13, rue du Faubourg-Montmartre, 13

1876
Tous droits de traduction et de reproduction réservés.

HISTOIREDE FRANCE

(p. 001) PRÉFACE DE 1837

L'ère nationale de la France est le XIVe siècle. Les États Généraux,le Parlement, toutes nos grandes institutions, commencent ou serégularisent. La bourgeoisie apparaît dans la révolution de Marcel, lepaysan dans la Jacquerie, la France elle-même dans la guerre desAnglais.

Cette locution: Un bon Français, date du quatorzième siècle.

Jusqu'ici la France était moins France que chrétienté. Dominée, ainsique tous les autres États, par la féodalité et par l'Église, ellerestait obscure et comme perdue dans ces grandes ombres... Le jourvenant peu à peu, elle commence à s'entrevoir elle-même.

Sortie à peine de cette nuit poétique du moyen âge, elle est déjà ceque vous la voyez: peuple, prose, esprit critique, antisymbolique.

Aux prêtres, aux chevaliers, succèdent les légistes; après la foi, laloi.

(p. 002) Le petit-fils de saint Louis met la main sur le pape et détruit leTemple. La chevalerie, cette autre religion, meurt à Courtrai, àCrécy, à Poitiers.

À l'épopée succède la chronique. Une littérature se forme, déjàmoderne et prosaïque, mais vraiment française: point de symboles, peud'images; ce n'est que grâce et mouvement.

Notre vieux droit avait quelques symboles, quelques formulespoétiques. Cette poésie ne comparaît pas impunément au tribunal deslégistes. Le Parlement, ce grand prosateur, la traduit, l'interprèteet la tue.

Au reste, le droit français avait été de tout temps moins asservi ausymbolisme que celui d'aucun autre peuple. Cette vérité, pour êtrenégative dans la forme, n'en est pas moins féconde. Nous n'avons pointregret au long chemin par lequel nous y sommes arrivés. Pour apprécierle génie austère et la maturité précoce de notre droit, il nous afallu mettre en face le droit poétique des nations diverses, opposerla France et le monde.

Cette fois donc, la symbolique du droit[1].—Nous en chercherons lemouvement, la dialectique, lorsque notre drame national sera mieuxnoué.(Retour à la Table des Matières)

(p. 003) LIVRE V.

CHAPITRE III.

L'OR — LE FISC — LES TEMPLIERS

1305-1307.

«L'or, dit Christophe Colomb, est une chose excellente. Avec de l'or,on forme des trésors. Avec de l'or, on fait tout ce qu'on désire en cemonde. On fait même arriver les âmes en paradis[2]

...

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