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Le Satyricon


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LE
SATYRICON

DE PÉTRONE,

Traduit par Laurent Tailhade
NOUVELLE ÉDITION
Revue, corrigée, augmentée, et
ILLUSTRÉE
de six gravures en couleurs
par J. E. Laboureur.

A PARIS,
ÉDITIONS DE LA SIRÈNE

Bd. Malesherbes, 29
M. DCCCC. XXII.


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AVIS PRÉMONITOIRE

Auctor purissimæ impuritatis.

Juste Lipse.

En conformité avec l'usage suivi par lestraducteurs de Pétrone depuis 1692, ona cru opportun de consigner ici, auxplaces ordinaires, les apocryphes de Nodot,prédécesseur ingénieux mais balourd de FitzGérald(Kheyyam), de Mérimée (La Guzla),de Mac-Pherson et de l'Ossian qu'admira Bonaparteavec stupidité.

Le faussaire de Belgrade, riz-pain-sel, doubléde latiniste—comme un Paul-LouisCourier dépourvu de style et d'agrément—pardes sutures adroites encore que d'un romanesquetrès inepte, a soudé les pages authentiqueset fait plus attrayant leur débit. Cesimaginations, qui ne parvinrent à duper aucundes contemporains de Nodot (lors les académiciensde Nîmes) apparaissent comme unEvangile cinquième à l'auteur de Quo Vadis?abruti déjà de façon louable par les quatreprécédents.

Elles aideront les quelques gens du mondequi lisent couramment les caractères d'imprimerie[Pg 8]à supporter la découverte de Rome auiie siècle, et la lecture de l'Histoire Augustemêmement.

Afin d'éclairer la religion des personnesméticuleuses, on a pris soin de typographierentre crochets la version du pseudo-Satyricon.

Ces concessions faites à l'inintelligence de lacritique et du lecteur, il a paru oiseux d'intimeraux personnes bénévolentes, la déglutitiondu Carmen de bello civili. Même ileût été probe d'effacer tous les vers du Satyriconqui ne tiennent au récit, ni par un mot,ni par une indication de mœurs, ni par un coinde paysage. Ces froides rhapsodies n'ont decommun, avec les randonnées d'Encolpis et deTryphœna, que leur interpolation par unscholiaste bête dans un récit fort animé dontelles entravent la piaffe maladroitement. Lespoèmes attribués à Pétrone, depuis Saint-Evremond,Nodot, Boispréaux, Durand de Moulinsjusqu'à Héguin de Guerle et Baillard, lesmoins pompiers d'entre eux, furent en possessiond'exciter les Muses de collège, d'impartiraux grimauds en veine luxurieuse, un thème àparaphrases. Que ne trouve-t-on pas là dedans?Les «fureurs de Neptune», «les caresses deZéphire», et même les «ruisseaux de larmes»conservés depuis l'abbé Delille y croupissentmarécageusement à l'abri du grand air.

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