M. BIENVENU-MARTIN,     M. P.H. BERTHELOT,                         BARON DE SCHOEN.

LA NOTE VERBALE DE L'ALLEMAGNE

Voir l'article à la page suivante.

Le baron de Schoen lit à M. Bienvenu-Martin, faisant l'intérim desAffaires étrangères, une communication de son gouvernement approuvantl'Autriche et déclarant que, si le conflit ne restait pas localisé, ilfaudrait «redouter les conséquences les plus graves».




UNE CRISE EUROPÉENNE

LA GUERRE DE L'AUTRICHE CONTRE LA SERBIE

La tension qui s'était manifestée, depuis le drame de Sarajevo, dans lesrapports entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie a pris soudainement uncaractère d'acuité inattendu, pour aboutir en quelques heures à unerupture des relations diplomatiques d'abord, puis à une déclaration deguerre. Jamais, depuis quarante ans au moins, la paix de l'Europe toutentière n'avait couru un péril pareil.

Nous avons enregistré ici l'écho des démonstrations hostiles à la Serbieque l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand et de sa femme avaitprovoquées en Autriche-Hongrie, où, dès le premier moment, l'opinionavait nettement fait remonter jusqu'au gouvernement de Belgrade,accusé de favoriser plus ou moins ouvertement la propagande serbeen Bosnie-Herzégovine, la responsabilité de ce double crime. Rien,pourtant, ne pouvait faire prévoir les brutales conséquences de cet étatd'esprit, justifié ou non.

Le 23 juillet, à 6 heures du soir, le ministre d'Autriche-Hongrie àBelgrade, le baron Giesl, remettait au ministre intérimaire des Affairesétrangères du roi Pierre, M. Patchou, une note comminatoire, véritableultimatum, dont le ton seul provoqua dans les chancelleries unestupéfaction profonde. Aux termes de cette note, l'Autriche exigeait dela Serbie, en substance:


1° La publication, au Journal officiel, d'une déclaration dugouvernement royal condamnant la propagande contre l'Autriche-Hongrie,exprimant le regret que des officiers et des fonctionnaires aient prispart à cette propagande, réprouvant toute tentative d'immixtion dans lesdestinées des populations de quelque partie de l'Autriche-Hongrie quece soit, et menaçant de sévir contre quiconque irait à l'encontre desvolontés ainsi manifestées: cette déclaration devait être portée àla connaissance de l'armée par un ordre du roi, inséré au bulletinmilitaire officiel;

2° L'engagement de réprimer toute action dirigée contrel'Autriche-Hongrie, et d'abord de supprimer les publications excitantau mépris ou à la haine de la double monarchie, et de dissoudrel'association nationaliste, dite Narodna Obrana, puis de révoquer

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