Suppléments de ce Numéro:
1° L'ILLUSTRATION THÉÂTRALE MONSIEUR PIÉGOIS
2º un portrait inédit, hors texte, du ROI ALPHONSE XIII
ALPHONSE XIII, ROI D'ESPAGNE
A la veille du voyage en France de S. M. Alphonse XIII, nous avons labonne fortune d'offrir à nos lecteurs un portrait inédit du roid'Espagne. Cette photographie a été prise, au palais royal de Madrid, ily a quinze jours, par le photographe de la cour, M. Franzen,représentant en la circonstance L'Illustration elle-même. Le jeunesouverain avait bien voulu accorder au premier journal illustré françaisune pose spéciale, pour laquelle il avait revêtu l'uniforme qu'il doitporter à son entrée à Paris, et il avait mis le grand cordon de laLégion d'honneur.
L'Illustration a tenu à présenter dignement ce beau portrait, et tousses lecteurs en trouveront dans ce numéro une superbe épreuve remmargéesur papier-carton timbré aux armes d'Espagne.
Dans le numéro de la semaine prochaine, qui sera presque entièrementconsacré aux premières journées du séjour à Paris du roi Alphonse XIII,nous encarterons une double page en couleurs, reproduction fidèle duspirituel tableau d'Albert Guillaume, Un Bridge, qui est un des succèsdu Salon de la Société nationale.
Comme nous l'avons annoncé déjà, le tableau lui-même a été acquis parL'Illustration, qui va en faire le prix d'un concours de jeu de bridgeouvert entre ses abonnés, et dont les conditions paraîtront dans lenuméro du 3 juin.
La Tête de Femme, par Henner, que nous avons publiée le 13 mai, aobtenu tout le succès que méritait cette extraordinaire reproduction encouleurs d'une oeuvre de maître. Un certain nombre de nos lecteurs nousont écrit pour nous demander comment ils devaient encadrer cette bellepage.
Il faut la traiter comme un tableau, c'est-à-dire la placer, sans luiménager de marge, dans un cadre doré assez profond. Il sera bon deprotéger la gravure par une glace et d'accrocher le tableau dans undemi-jour, pour éviter que la grande lumière «mange» peu à peu lacouleur. En présentant ainsi la Tête de Femme, on a l'illusion d'avoirchez soi un véritable Henner, d'une valeur de dix mille francs.
Nous donnerons prochainement un pendant à cette remarquable gravure.
Le mois de mai ramène dans les jardins de Paris les chansons d'oiseauxet les musiques militaires. Les chansons d'oiseaux sont principalementgoûtées par les poètes, les flâneurs neurasthéniques et les amoureux.Les musiques militaires s'adressent à un public plus vaste et desensibilité moins raffinée. Mais ce public-là, tout de même, estcharmant. Il se compose de toutes sortes de personnes, et de conditionstrès variées. Toutes les semaines, depuis le commencement du mois, jesuis allée m'asseoir, au Luxembourg, au milieu d'elles, et je passe làune heure très douce;--une heure de volupté saine et sanscomplications. Groupés en rond sur l'estrade d'un petit kiosque, parmiles marronniers fleuris, les musiciens d'un régiment d'infanterie mejouent des airs que je connais, et dont la plupart sont empruntés auré