EXPÉRIENCES

ET

OBSERVATIONS

SUR

L'ÉLECTRICITÉ

FAITES
À PHILADELPHIE EN AMÉRIQUE
PAR

M. BENJAMIN FRANKLIN;

& communiquées dans plusieurs Lettres à M. P.COLLINSON, de la Société Royale de Londres.

Traduites de l'Anglois.

SECONDE ÉDITION

Revue, corrigée & augmentée d'un supplément considérabledu même Auteur, avec des Notes & desExpériences nouvelles.

Par M. d'ALIBARD.


TOME PREMIER.


A PARIS
Chez DURAND, rue du Foin, au Griffon.


M. DCC. LVI.

Avec Approbation & Privilège du Roi.

À SON ALTESSE
SÉRÉNISSIME
MONSEIGNEUR
LE COMTE
DE LA MARCHE.





ONSEIGNEUR,


La permission que VOTREALTESSE SÉRÉNISSIME veut bien me donner de faireparoître cette Traduction sousson auguste nom, est une suitedes bontés dont Elle a daigném'honorer dès sa plus tendrejeunesse. Cet hommage publicest en même tems un tribut dema reconnoissance & de l'ancien& très-respectueux attachementque j'ai toujours eupour la personne de VOTREALTESSE SÉRÉNISSIME.Son amour pour les Sciences, la protection qu'Elle accordeouvertement aux Lettres& à ceux qui les cultivent,l'application qu'Elledonne Elle-même à l'Étude,son goût pour la Physique,l'attention avec laquelle Ellese fait rendre compte des nouvellesdécouvertes, sont autantd'autres motifs qui m'en imposentla loi. Trop heureux,MONSEIGNEUR, de pouvoiraujourd'hui réunir undevoir avec les vrais sentimensde mon coeur.

Je suis avec un très-profond respect,

MONSEIGNEUR,

DE VOTRE ALTESSE SÉRÉNISSIME,

Le très-humble &
très-obéissant
serviteur,
D'ALIBARD.






1



AVERTISSEMENT.


M
onsieur Franklin, habitantde Philadelphiedans la Colonie Angloisede Pensylvanie enAmérique, est l'Auteur desLettres suivantes sur l'Électricité.M. Collinson sonami & son correspondant àLondres, à qui elles sontadressées, les a jugées dignesde l'impression. Ellesétoient sous la presse, lorsqu'ilen informa M. Franklin;celui-ci, qui ne lesavoit pas écrites à cette intention,se pressa d'envoyer2à son ami quelques changemens,qui n'étant pas arrivésà tems, ne purentêtre mis que comme additions& corrections à la finde l'ouvrage. Il pria en mêmetems M. Collinson d'enenvoyer un des premiersexemplaires à M. de Buffon,qui jugea de ces Lettres,comme on en avoitjugé en Angleterre où ellesont eu un applaudissementgénéral. Occupéd'ouvrages bien plus importansdont il ne veut passe distraire, M. de Buffonm'a engagé à les faire paroître3en François. Il nes'agissoit que de rendreexactement des choses simples,aussi ne s'est-on attachéqu'à les traduire littéralement,à bien rendre lesens de l'Auteur & à éclaircirles endroits qui ont paruun peu obscurs dans l'original.Pour la commoditédes lecteurs, on a

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