WILLY
Avec un index alphabétique des principaux noms proprescités dans l’ouvrage
ÉDITIONS MONTAIGNE
IMPASSE DE CONTI No 2
PARIS (IXe)
DU MÊME AUTEUR
OLLENDORF
ALBIN MICHEL
ÉDITIONS PARVILLE
DIVERS
De cet ouvrage il a été tiré
1 exemplaire sur Japon
et 25 exemplaires sur papier pur fil Lafuma
numérotés de 2 à 26
Enquêteurs et enquêtés : Gaston Picard, Jean-Bernard, Ajalbert, Divoire,etc. — Correspondances saphiques des journaux de modes.
Comme un vol de corbeaux hors du etc…,les enquêteurs fondent à grand bruit surle malheureux homme de lettres, ils croassentet multiplient.
Pourquoi ne pas les écarter ?
A mon jeune ami Gaston Picard[1], idéalistelascif, j’eus l’imprudence de déclarer,l’année dernière : « Si l’Agriculture manquede bras, la Littérature ne manque pas depieds ». Cette vérité irréfutable ayant étéreproduite par 186 gazettes départementales,je jurai, devant la facture que me présental’Agence découpeuse de journaux, dene plus répondre, désormais, à aucune enquête.Malheureusement, je n’ai jamaispu tenir un serment de ma vie.
[1] J’ai silhouetté Picard sous ce pseudonyme anagrammatique« Dracip » dans la Bonne Maîtresse, roman montmartroisque, pendant la guerre, s’empressa de signaler auxrigueurs de la Censure un fielleux confrère nommé par leslecteurs du Matin « Forest » et par son acte de naissance :« Nathan ».
Un autre ami, « curieux » dans toutes lesacceptions du mot, l’érudit Jean-Bernard dela Presse Associée, voulut savoir pourquoiles écrivains écrivaient.
Jean Ajalbert répondit, avec un humour àdésarmer le duc de Trévise lui-même : « Jeme le demande. » Divoire exprima une indécisionanalogue, en termes plus ésotériques :« Demandez à Monseigneur l’Hyperconscient ».L’inquiétant converti Max Jacobe