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ALINE ET VALCOUR,

OU
LE ROMAN
PHILOSOPHIQUE.

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TOME IV.________________________________________

SEPTIÈME PARTIE.

    Nam veluti pueris absinthia tetra medentes,
    Cum dare conantur priùs oras pocula circum
    Contingunt mellis dulci flavoque liquore,
    Ut puerum aetas improvida ludificetur
    Labrorum tenus; interea perpotet amarum
    Absinthi laticem deceptaque non capiatur,
    Sed potius tali tacta recreata valescat.

Luc. Lib. 4.

[Illustration: Homme vil oublie-tu ches qui tu es?]

ALINE ET VALCOUR,

OU
LE ROMAN
PHILOSOPHIQUE.

Écrit à la Bastille un an avant la Révolutionde France.

ORNÉ DE SEIZE GRAVURES.

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À PARIS,Chez la Veuve GIROUARD, Librairemaison Égalité, Galerie de Bois, n°. 196.

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1795.

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ALINE ET VALCOUR,

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LETTRE TRENTE-NEUVIEME,

Déterville à Valcour.

Vertfeuille, ce 24 octobre.

Nous voilà seuls, mon cher Valcour; plus d'illusions, nos deuxillustres voyageurs sont partis, nous pouvons maintenant les jugerbien à l'aise. Mais comme ces réflexions troubleraient peut-être unpeu le plaisir que tu te fais de savoir ce qu'il y a eu de déterminépour eux, je vais commencer par te l'apprendre: ils partirent hieravec le comte de Beaulé, chez lequel ils logeront à Paris, jusqu'aumoment de leur départ pour la Bretagne; la première chose à laquelleon va travailler, est de lever la lettre obtenue par le père demonsieur de Karmeil; c'est de quoi le comte se charge. Les jeunesgens seront ensuite présentés à la cour, que l'on intéressera en leurfaveur et par leur personnel et par la singularité de leursaventures. Le comte imagine qu'ils doivent avoir une sorte de succès,et qu'ils exciteront de l'intérêt et de la curiosité. Tous lesarrangemens d'ailleurs, dont je t'ai donné le détail dans ma lettredu dix-sept, seront tenus irrévocablement; on n'instruira de rien leprésident sur la naissance de Léonore; on continuera d'ignorer cequ'il avait exigé sur l'enlèvement de l'une de ces sœurs au lieu del'autre; atrocité qu'il vaut mieux taire que de révéler. Ensuite lesjeunes gens escortés d'un excellent conseil, partiront pour Rennes,où tout le plan dont je t'ai fait part, sera exécuté à la lettre. Onne s'en tiendra point là; M. de Beaulé qui s'intéresse infiniment àeux, va déterminer le ministre à écrire en Espagne, pour obtenir aumoins tout ce qu'on pourra des lingots confisqués à l'inquisition; etsi l'on y réussit de même qu'à la restitution des biens demademoiselle de Kerneuil, tu vois de quelle fortune immense ilspeuvent se flatter de jouir avant un an. En so

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