LE VOYAGE D'EXPLORATION AU TIBET DU PRINCE HENRID'ORLÉANS ET DE M. BONVALOT. En marche sur les hauts plateaux.--D'aprèsdes photographies de M. le prince Henri d'Orléans.



a mort du prince héritier de Belgique a été un deuil pour Paris. A lapremière représentation de Thermidor, le Président de la Républiquen'a pas occupé son avant-scène et la baignoire du duc d'Aumale estrestée vide. Elle était même mélancolique à voir cette unique baignoiregrillée, dans cette salle brillante, étincelante, toute parée. Unegrande première s'il en fût.

Une grosse affaire ce Thermidor, et qui a mis en mouvement toute lacuriosité artistique et toute la passion politique. Après quelque centans, on ne peut, paraît-il, parler de la Terreur sur un théâtre sansêtre accusé d'attentat à la République. Nous a-t-on assez raconté depuisdes mois à propos du comédien Labussière, héros de la pièce de M.Sardou, l'arrestation des comédiens français coupables d'avoir jouéPaméla, une pièce qu'on trouvait alors anti-civique! Ma parole, il setrouverait encore des gens capables de décréter d'accusation lesartistes qui ont reçu et joué Thermidor.

Je ne plaisante pas, je constate. Pour les fanatiques de la politique,un homme qui écrit un article, un livre ou une pièce désagréables àleurs idées, est aussi coupable qu'Eyraud et que Fouroux et on nedemanderait pour lui aucune commutation de peine.

--La grâce de Fouroux! La grâce d'Eyraud!

Je ne vois que des entrefilets de ce genre dans les journaux. Il paraîtqu'on doit gracier Eyraud à cause de sa famille. Avait-il songé à lafamille de l'huissier Gouffé quand il ne le graciait pas? On va aussi,je pense, demander la grâce de ce Wladimiroff que me paraît un joli typed'amoureux moderne. Il n'a pas fait bonne figure devant ses juges, lehéros du «drame de Ville-d'Avray». Ce Chambige slave--pardon, j'insulteChambige--n'a pas du tout conquis le public et surtout le publicféminin. Or, à la Cour d'assises comme au théâtre, il faut avoir poursoi les femmes.

--Cherchez la femme, dit la police.

--Entraînez la femme, disent l'auteur dramatique et l'avocat.

Et il ne l'a pas entraînée du tout, la femme, ce M. Wladimiroff! Ils'était contenté de la tuer dans la personne de Mme Dida.

Ces assassins par amour (ainsi s'intitulent-ils), sont d'ailleurs biencurieux. Ils jurent: 1° de tuer l'objet aimé; 2° de se tuer après. Mais,après avoir accompli la première partie de leur tâche, ils reculentgénéralement devant la seconde.

Or, c'est cette seconde partie qui est la plus difficile à accomplir. Ilest assez facile de dire à une malheureuse: «Mourons ensemble, veux-tu?»

Et, par amour de la phrase, l'autre répond aussi sans difficulté: «Oui,mourons ensemble!»

Elle ajoute même quelquefois, étant romanesque:

--Avec joie, mon adoré, avec joie!

Mais quand l'amoureux, l'Antony, le Werther à deux, a ajouté: «Viensavec moi dans l'éternité», et pressé la gâchette d'un pistolet, quand lafemme est tombée, qu'Antony se trouve en face d'un cadavre, soudain ilréfléchit, Antony, il hésite, il trouve, avec une rapidité au moinségale à celle qu'il a mise à pousser la détente, il découvre brusquementque la vie, cette guenille, a encore d'aimables lambeaux et le pistoletqu'il dirige contre lui-même est tenu d'une main beaucoup moins f

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