L'Illustration, No. 3650, 8 Février 1913


(Agrandissement)

Ce numéro se compose de vingt pages au lieu de seize et contient deuxsuppléments:
L'Illustration Théâtrale avec le texte complet de La Femme seule,de M. Brieux;
2° Le 3e fascicule des Souvenirs d'Algérie (Récits de chasse et deguerre), du général Bruneau.


«SERVIR»

Considérez ce visage... Il respire l'énergie, la douleur, l'amertume...Les yeux où brille un feu sombre disent la volonté tendue, l'idée fixe,l'obsession. Sous le front labouré de rides hautaines, il y a del'orgueil, du rêve,--de la chimère, peut-être. Le nez est impérieux, labouche fine sous la moustache grise. Un pli de souffrance a creusé lesjoues. Et tout cela décèle l'autorité, la force, la distinction native,la race. Cet homme, assurément, est un chef... Quels revers a-t-ilsubis? Fut-il coupable ou seulement malheureux?... Sans doute, demagnifiques espoirs exaltaient son coeur de soldat: lutter pour la causesainte jusqu'à la victoire,--ou jusqu'à la mort; se battre en pleinjour, face à l'ennemi; donner, recevoir des coups retentissants etloyaux... Et voici que la plus injuste des catastrophes a réduit àl'impuissance, immobilisé, foudroyé ce héros. Il se sent inutile. Ilpleure. Mais sa foi subsiste. Prêt à toutes les immolations, sa grandeâme subitement raffermie, il se courbe, il ramasse à terre les tronçonsde l'épée, et se redresse. Le bonheur a fui. L'honneur et la fierté sontintacts... Dans quelques heures, ces choses émouvantes seront dites surla scène française, ces sentiments exprimés par le puissant interprètedu grand écrivain Henri Lavedan, par Lucien Guitry, le colonel Eulin deServir.



LA PETITE ILLUSTRATION

TRENTE-DEUX PAGES DE THÉÂTRE OU DE ROMAN CHAQUE SEMAINE

L'Illustration a préparé et va réaliser à partir du 1er mars 1913 unenouvelle amélioration qui sera, nous n'en doutons pas, appréciée de seslecteurs.

Auprès des brochures de L'Illustration Théâtrale, contenant 32 ou 40pages de texte, quelquefois davantage, les minces fascicules consacrésau roman faisaient, depuis quelques années, assez médiocre figure. Ilsparaissaient insuffisants surtout pendant les mois d'été, alors que lesthéâtres restent fermés et que L'Illustration Théâtrale, fauted'aliment, doit cesser de paraître.

D'autre part, ainsi fragmentés en douze ou quatorze fascicules, coupéstoutes les huit pages selon les seules nécessités typographiques, aumilieu d'un récit, d'une description ou d'un dialogue, les romans lesplus attrayants laissaient l'intérêt en suspens, perdaient leuréquilibre, et la curiosité du lecteur était trop souvent détournée etdéçue, pendant les trois mois que durait la publication.

Pour remédier à ce double inconvénient, la solution était toutindiquée:

Dans chacun des numéros de l'année, aussi bien en été qu'en hiver,donner aux abonnés et aux acheteurs de L'Illustration, outre leurjournal, un supplément qui comprît toujours 32 ou 40 pages de texte,soit théâtre, soit roman, sous la signature des auteurs les plusappréciés, ceux qui sont applaudis sur les sc

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