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RÉCIT D'UNE EXCURSION DE L'IMPÉRATRICE MARIE-LOUISE AUX GLACIERS DE
SAVOIE En Juillet 1814

PAR
M. LE BARON MENEVAL
AUTEUR DES SOUVENIRS SUR NAPOLÉON ET MARIE-LOUISE.

* * * * *

PARIS: AMYOT, RUE DE LA PAIX

1847

AVERTISSEMENT.

Cet opuscule, qui n'était pas destiné originairement à l'impression,devait faire partie des Souvenirs sur Napoléon et Marie-Louise,lorsqu'ils ont paru pour la première fois en 1843. Mais l'auteur acraint de mêler la futilité d'un genre un peu passé de mode à la gravitéde récits plus sérieux. La persistance dans des préventions exagérées,dont l'ex-impératrice est encore l'objet, fait regretter que cettelacune ait été laissée dans les Souvenirs. Le récit de l'excursionignorée de Marie-Louise aux glaciers de Savoie, récit écritimmédiatement après le retour du Montanvers, et qui, à défaut d'autreintérêt, reproduit dans toute leur sincérité les impressions du moment,est l'expression fidèle des sentiments de cette princesse, à l'époque dela chute de l'Empire. La publication quoique tardive, de cette relation,qu'aucune suggestion n'a provoquée, est un témoignage rendu à la vérité.L'auteur a pensé qu'il n'était pas permis à un témoin oculaire delaisser peser sur la femme de Napoléon le reproche de s'être empresséed'abandonner la cause de ce grand infortuné, et même d'avoir préméditécette odieuse défection. La dignité nationale est intéressée, jusqu'à uncertain degré, à ce que l'injustice de cette accusation soit démontrée.L'opinion publique, en l'admettant sans examen, dans un premier momentde légitime irritation, a été exclusivement préoccupée de la conduitepostérieure de cette princesse et de l'oubli de sentiments dont lesouvenir d'une glorieuse union n'a pas été la sauvegarde. Elle a subi, àson insu, l'influence d'un préjugé populaire répandu en France, préjugéqui, par une étrange singularité, d'une femme bonne jusqu'à la faiblesseet douée de beaucoup d'agréments extérieurs, s'est plu à faire une femmeméchante et laide.

L'attitude de Marie-Louise, dans ce grand désastre, reste à l'abri dureproche. Un seul regret doit être exprimé, c'est qu'elle n'ait paspris, à Blois, une initiative dont le succès eût pu produire d'heureuxrésultats. Sa timidité, fruit d'une éducation imposée par une autoritépaternelle, mais essentiellement despotique, et de l'habitude d'êtredirigée, ne l'eût peut-être pas arrêtée. Mais la juste crainte detraverser les projets de l'Empereur Napoléon, qui lui prescrivait, dansses lettres, d'être toujours à portée de communiquer avec son père, luiôtait toute liberté d'action. Ce moment perdu ne s'est pas retrouvé.

Le but de cette publication est de faire connaître quelle était lasituation d'esprit de l'ex-impératrice, dans les terribles circonstancesoù elle est tombée sous la dépendance des nouveaux maîtres de l'Europe.Un fatal concert s'établit alors entre eux sur la portée du rôle qu'ilslui destinaient à son insu. Le Congrès de Vienne, ce foyer oùbouillonnaient les ambitions, les rivalités et les haines qui poussaienttous les cabinets de l'Europe à la curée des dépouilles de l'Empire, avu s'accomplir de sinistres résolutions, conçues dans les conseils d'uneténébreuse politique. La ruse et la violence ont été mises en oeuvre pourdétourner

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