N° 48. Vol. II.--SAMEDI 27 JANVIER 1844. Bureaux, rue de Seine, 33. Ab. pour Paris.--3 mois, 8 fr.--6 mois, 16 fr.--un an, 30 fr. Prix de chaque N°, 75 c.--La collection mensuelle br., 2 fr.75. Ab. pour les Dép.--3 mois, 9 fr.--6 mois, 17 fr.--un an, 32 fr. pour l'Étranger. -- 10 -- 20 -- 30
Histoire de la Semaine. Portraits de MM. Thiers et Guizot.--Théâtres.Le Ménage parisien; Marjolaine; Paris bloqué.--Courrierde Paris. Un Dîner de la Saint-Charlemagne; UneRéunion d'ouvriers dans les caveaux de Saint-Sulpice; Bouffédans l'Oncle Baptiste.--Approvisionnements de Paris. MarchéBonne-Nouvelle. Entrée du Marché sur l'impasse Mazagran; Vuedu Marché.--Hasard et Calomnie, nouvelle traduite de l'allemand,de Vilhelmine Willmar. Une Gravure.--Pénitencier militairede Saint-Germain.--Sept Gravures.--Académie desSciences. Compte rendu des second et troisième trimestresde 1843.--Romanciers contemporains. Charles Dickens. Expériencesaméricaines; Martin prend un associé; Vallée d'Eden en perspective.(Suite.) Une Gravure.--Chasses d'Hiver. La Chasse aux Canards.Une Gravure.--Une Caricature anglaise.--Bulletinbibliographique.--Annonces. Amusements des Sciences. UneGravure.--Lettre d'un Abonné de Bordeaux. Gravure.--Rébus.
M. Thiers.
Toute la semaine a encore été remplie, par la discussion del'adresse de la Chambre des Députés, dont les débats ont euune élévation et une importance qui rappellent les époquesles plus brillantes de nos luttes parlementaire? Trois orateursen ont principalement porté le poids: M. Guizot, M. Thierset M. Billaut. Au moment où nous mettions notre derniernuméro sous presse, M. Billaut montait à la tribune et, dansune de ces revues complètes, ingénieuses, piquantes, commeil sait les faire, et dont la manière incisive ne l'orateur doubleencore l'effet et l'éclat, examinait tous les actes de la politiqueextérieure du cabinet, et mettait en relief ce qu'il regardecomme ses failles. Cette attaque a amené le lendemain à latribune M. le ministre des affaires étrangères, qui s'est efforcéde suivre pas à pas, d'emboîter son adversaire, et de démontrerque là où l'on avait cru voir de la faiblesse il n'y avait euque de la prudence. Ainsi se serait terminée la dernière semaineparlementaire si un débat que nous avions pressentiet annoncé, la vérification de l'élection de M. Charles Laffitte,n'était venu ajouter à ces grandes journées oratoires un intérêtépisodique. Nous y reviendrons tout à l'heure. Laséance de lundi a été une des plus importantes dont mémoirede député ait conservé le souvenir. M. Thiers s'étaitmontré, dans le premier discours dont nous avons précédemmentfait mention, orateur plein d'habileté et d'apparentabandon, adversaire d'autant plus redoutable que la mesureétait toujours parfaitement gardée. Examinant cettefois notre situation extérieure, il a traité la question desalliances, les conditions auxquelles elles se forment, leurscauses naturelles et leurs causes momentanées, non plus enorateur, mais en homme d'État qui a profondément réfléchi surun difficile sujet, et qui, s'en étant rendu maître, peut le résumerd'une façon claire et saisissante pour tout le monde.Son exposé renfermait la condamnation de la pol