ET
PAR
NOUVELLE ÉDITION CONSIDÉRABLEMENT AUGMENTÉE
PARIS
CALMANN LÉVY, ÉDITEUR
ANCIENNE MAISON MICHEL LÉVY FRÈRES
3, RUE AUBER, 3
1888
Droits de reproduction et de traduction réservés
Mademoiselle X... jouit d'une certaine réputation parmi ces messieursqui, en parlant de ces dames disent ces créatures. Ladite demoiselleest particulièrement notée sur le Stud-Book des maquignons de Cythère, àcause de sa chevelure qui fait songer au manteau royal de la marchesa deBarcelone.—Mais ce que tout le monde ne sait pas, c'est que cette richetoison est le résultat d'un libre échange contracté entre elle et une deses amies, qui s'est condamnée à la Titus, à la condition quemademoiselle X... lui abandonnerait ses robes tachées, ses chapeauxbossués, ses vieux souliers et ses vieux Arthurs.
Dernièrement l'amie vint voir Mademoiselle X..., et la supplia de luiabandonner les restes d'un petit jeune homme que celle-ci était en trainde mettre en partance pour Clichy.
—Comme tu y vas, répondit mademoiselle X..., le petit Octave vientd'hériter d'un oncle qu'il mange avec moi.—Nous venons à peine de nousmettre à table.—Attends au moins que nous soyons au fromage.
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Un étranger venu à Paris depuis peu de temps, et ne connaissant pasencore la topographie de la capitale, avait à visiter un de ses parentsdétenu pour dettes. Il s'informait, auprès d'un de ses amis, du pluscourt chemin qu'il fallait prendre pour aller à Clichy.
—Prenez par mademoiselle M..., lui répondit-on.
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