La Guerre injuste

ARMANDO PALACIO VALDÉS
De l'Académie Espagnole

La Guerre injuste
LETTRES D'UN ESPAGNOL
Traduction de ALBERT GLORGET

colophon

BLOUD & GAY
Éditeurs
PARIS, 3, rue Garancière
Calle del Bruch, 35, BARCELONE
Tous droits réservés

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1917

TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE

Armando Palacio Valdés est un des romanciers les plus connus del'Espagne. Ses œuvres ont été traduites dans la plupart des langueseuropéennes, et l'une d'elles, Maximina, a eu le rare bonheur d'êtretirée aux États-Unis à deux cent mille exemplaires. Après l'Amérique duNord, c'est en Angleterre que Palacio Valdés compte le plusd'admirateurs. On s'y sert d'un de ses romans pour enseigner l'espagnoldans les écoles. C'est pourquoi quelques-uns de ses compatriotesl'accusèrent, quand il commença de publier ses sentiments aliadophiles,de ne faire que rendre aux Alliés ce qu'il leur devait de gloire etd'argent. Il suffira de parcourir ce livre-ci pour voir combien cetteaccusation est peu fondée.

En France, plusieurs ouvrages de Palacio Valdés ont paru en feuilletonsdans nos grands quotidiens: le Capitaine Ribot, au «Gaulois», laSœur Saint-Sulpice, au «Matin»; la Famille Bellinchon, au «Temps»;des extraits des Papiers du docteur Angélique, au «Journal desDébats». On verra tout à l'heure qu'il s'en faut beaucoup que nous ayonstout traduit du grand romancier. Il y a dans son œuvre plusieursromans dont il est regrettable que nous n'ayons pas d'éditionfrançaise.

 

Armando Palacio Valdés est né en 1854, à Entralgo, petit village desmontagnes asturiennes. Il y demeura très peu de temps, ses parents ayantdû transférer leur résidence à Avilès, une des petites villes maritimesde la même région; mais il revint chaque année avec eux passer les moisd'été à Entralgo. Il eut une enfance heureuse, remplie tour à tour dejeux marins et rustiques. Les souvenirs de cette période de sa vie et deces lieux ont inspiré à Palacio Valdés l'Idylle d'un malade et leVillage perdu, romans de mœurs asturiennes, dont le second estpeut-être l'un des plus originaux qu'il ait écrits.

A Oviedo, capitale des Asturies, où il alla faire ses études, le jeuneValdés se lia d'étroite amitié avec Leopoldo Alas, son condisciple, quidevait devenir sous le pseudonyme de «Clarin» l'un des meilleurscritiques littéraires espagnols des dernières années du siècle passé.

Son «bachillerato» terminé, Palacio Valdés s'en fut à Madrid pour faireson droit. Cette étude le passionna. Pour s'y livrer avec plus de profitet plus d'application, il se fit recevoir de l'Ateneo, sorte de cerclequi comprend à Madrid tous les jeunes hommes aimant la science, lesarts ou la littérature, et dont la bibliothèque est très riche. PalacioValdés y dévora les traités de philosophie, d'histoire et surtoutd'économie politique. A ce moment-là, son désir le plus vif était d'êtreun savant professeur. Il fut bientôt élu secrétaire de la section desSciences morales et politiques de l'Ateneo.

 

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