Note sur la transcription: L'orthographe d'origine a été conservée etn'a pas été harmonisée. Quelques erreurs clairement introduites par letypographe ont cependant été corrigées. |
PARIS
SOCIÉTÉ D'ÉDITIONS LITTÉRAIRES ET ARTISTIQUES
Librairie Paul Ollendorff
50, CHAUSSÉE D'ANTIN, 50
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1903
Tous droits réservés.
IL A ÉTÉ TIRÉ A PART |
Cinq exemplaires sur papier du Japon, |
Deux exemplaires sur papier de Chine, |
Cinquante exemplaires sur papier de Hollande, |
Numérotés. |
Nº 38 |
I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX, X, XI, XII, XIII, XIV, XV |
Après les embrassades, les pleurs, les pardons, Mme Héricourts'adossa contre la haute armoire de chêne sculpté, dans le vestibule desMoulins. Hochant la tête, elle répéta:
—Hein, Caroline! Est-il bien mon fils...? Le sacripant! Ah Lucifer...va! Rome ne t'a point changé.
Elle replia son mouchoir humide. Dans les arbres du jardin, à traversles carreaux de la cloison vitrée, elle regarda sa douleur de le savoirsans dévotion.
—Eh bien, mon bel avocat, trouves-tu du changement par ici?...demandait, toute fière, la tante Caroline Cavrois.
Avec son trousseau de clef, elle désigna le crépi neuf de la pièceoctogone, un crépi jaune quadrillé de marron. Deux poissons frétillaientdans un bocal soutenu par un pied de bronze, au milieu du guéridon. Latante, du geste, admira le paravent recouvert d'une tapisserie fraîchedont le paysage tyrolien, reproduit cinq fois par feuille, était ceintd'une arabesque bleue. Il cachait la provision de bûches et de fagotsentassés contre le mur. Les fouets de chasse, les colliers de chien, lesbaguettes de fusil, étai