Ce numéro est accompagné d'un supplément de quatre pagessur les Tremblements de terre en Calabre.
LES TREMBLEMENTS DE TERRE EN CALABRE.
A Reggio, après lacatastrophe: la population campée devant la cathédrale.
Dessin d'aprèsnature de G. Amato.--Voir l'article, page 192.
Comme les années précédentes, L'Illustration publiera, au cours de lasaison théâtrale qui va commencer, les oeuvres dramatiques nouvelles, aufur et à mesure de leurs représentations sur les principales scènesparisiennes. Nous pouvons dès à présent annoncer à nos lecteurs que nousleur offrirons, entre autres, la primeur des prochaines oeuvres de MM.Paul Hervieu (le Réveil), Henri Lavedan (le Goût du vice), JulesLemaitre (Bertrade), Maurice Donnay (Paraître). Nous nous sommeségalement assuré le droit de publication d'une pièce dont les Courriersde théâtre ont déjà beaucoup parlé: la Vieillesse de don Juan, par MM.Mounet-Sully et Pierre Barbier.
La saison 1904-1905 nous a fourni dix-neuf suppléments de théâtre, parmilesquels de grands succès comme le Bercail, la Massière, MonsieurPiégois et le Duel. Tout fait prévoir que la saison 1905-1906 ne serapas moins brillante.
Promenade aux music-halls. Les théâtres sont encore en vacances et c'està peine si deux, trois, quatre d'entre eux nous font la grâce des'entr'ouvrir chaque soir. Et l'on sent si bien qu'ils ne le font qu'àcontre-coeur, comme s'ils méprisaient in petto ces auditoires d'été oùne figurent ni l'habitué qu'on sait difficile, ni le riche passant quipaye sa loge au plus haut prix, ni le critique influent dont les-arrêtssont, neuf mois par an, si anxieusement guettés... Cela, c'est laclientèle d'hiver. On recommencera, dans une quinzaine de jours, às'occuper d'elle, à lui préparer les petits et les grands plats qu'elleaime, au besoin à lui en servir de nouveaux, propres à surprendreagréablement son goût; pour l'instant, on ne songe point à se mettre enfrais. Vieux spectacles; troupes d'arrière-plan, formées de «doublures»,de petits comédiens inoccupés. Les autres--ceux qui font recette--sontaux eaux ou voyagent. De juillet à septembre, il n'y a au ciel de l'art,comme dit un auteur dramatique de mes amis, que des étoiles filantes.
Et c'est pourquoi les étrangers qui nous font visite se précipitent auxmusic-halls. Ils y pullulent, et l'on me dit qu'il y a très longtempsqu'ils n'étaient venus à Paris en aussi grand nombre que cette année. Aquoi les reconnaît-on? C'est une question que je me suis souvent posée.Ils sont habillés, chaussés, coiffés, comme tout le monde l'est autourd'eux; nulle saisissante particularité de type ou d'aspect ne lesdistingue; y a-t-il rien de plus international aujourd'hui que nos modeset qui ressemble plus à la figure d'un bourgeois d'Anvers ou de Casselque la figure d'un bourgeois de Dunkerque? Et, du geste de telconseiller municipal