L'AFFAIRE DU BONNET

ET

LES MÉMOIRES DE SAINT-SIMON


DU MÊME AUTEUR:

Les Exilés de Bourges (1753-1754), d'après le journal duPrésident de Meinières. Paris, 1892. Plon-Nourrit. 1 vol. in-8º.

La Société bordelaise sous Louis XV et le salon deMme Duplessy. Bordeaux, 1897. Féret et fils, éditeurs. 1 vol.in-8º.

La Province sous Richelieu. Les faux monnayeurs deGuyenne. Revue de Paris, 1er septembre 1912.

PARIS.—TYP. PLON-NOURRIT ET Cie, 8, RUE GARANCIÈRE.—19115.


ANDRÉ GRELLET-DUMAZEAU

L'AFFAIRE DU BONNET

ET

LES MÉMOIRES DE SAINT-SIMON

PRÉFACE

DE

M. FRANTZ FUNCK-BRENTANO

CHEF DE LA SECTION DES MANUSCRITS A LA BIBLIOTHÈQUE DE L'ARSENAL

PARIS

LIBRAIRIE PLON

PLON-NOURRIT ET Cie, IMPRIMEURS-ÉDITEURS

8, RUE GARANCIÈRE—6e

1913

Tous droits réservés

Droits de reproduction et de traductionréservés pour tous pays.

[p. i]

Copyright 1913 by Plon-Nourrit et Cie.


PRÉFACE

André Grellet-Dumazeau avait, en 1902, pris prématurémentsa retraite. Il était conseiller-doyen de laCour de Bordeaux et chevalier de la Légion d'honneur.Il se retira avec le titre de Président de Chambre honoraireet consacra, dès lors, tout son temps à des travauxpersonnels.

Il appartenait à une vieille famille de robe. Il descendaitd'un lieutenant-criminel au présidial de Guéret,qu'on qualifiait, de son temps: «L'auteur du plussavant commentaire de la coutume de la Marche».—Sonbisaïeul, avocat en Parlement, mort en 1807 Présidentdu tribunal d'Aubusson, a été un jurisconsultedistingué; il était membre affilié de l'Académie delégislation de Paris.

De son grand-père, conseiller à la Cour royale deLimoges, André Grellet-Dumazeau avait hérité le goûtdes études historiques. A une époque où commençait àse dessiner le mouvement romantique, qui mit à lamode l'archéologie et l'étude des origines de notre histoire,[p. ii]Jean-Baptiste Grellet-Dumazeau était un desfondateurs les plus actifs de la Revue historique etarchéologique du Limousin. Le jeune magistrat publiaitdans cette revue, ou dans des brochures, de nombreuxtravaux. Il abordait les sujets les plus divers, maiss'attachait spécialement à l'histoire de la Marche. Sil'on en croit un contemporain, «la langue latine luiétait familière comme sa langue maternelle et il lisaitcouramment, non pas seulement les auteurs classiques,mais les diplômes et les actes du moyenâge». L'abbé de Lépine, conservateur des manuscritsde la bibliothèque du Roi, après avoir lu une dissertationsur une charte du huitième siècle, d'où la maisond'Aubusson prétend tenir l'origine de sa noblesse,disait, en 1829, «qu'il tenait l'auteur comme digned'entrer, pour ce seul travail, à l'Académie des Inscriptionset Belles-Lettres».

Le père d'André Grellet-Dumazeau avait continuéces traditions. Président de Chambre à la Cour deRiom, il partageait ses loisirs entre le droit et l'étudede l'antiquité romaine. Il publiait des ouvrages juridiques,notamment, en 1848, un Traité de la Diffamation,qui est demeuré classique. «C'est un très beaulivre, disait Jules Janin, plein de faits, plein d'idéeset de courage[1].» Passant sa vie au milieu des[p. iii]...

BU KİTABI OKUMAK İÇİN ÜYE OLUN VEYA GİRİŞ YAPIN!


Sitemize Üyelik ÜCRETSİZDİR!