(Agrandissement)

Supplément de ce numéro: LE MATIN DANS LA HÊTRAIE,
gravure hors textede double page.




LES FEMMES DE NOS MINISTRES.
--Mme Rouvier dans son salonau ministère des Finances.

Photographie prise spécialement pourl'Illustration par M. Paul Boyer.--Voir l'article, page 84.


NOTRE PROCHAIN ROMAN

Nous commencerons la semaine prochaine la publication d'une oeuvrenouvelle de Daniel Lesueur: LA FORCE DU PASSÉ

Les abonnés fidèles de l'Illustration seront heureux de retrouver dansleur journal la signature de l'auteur de Passion slave, de Hained'amour, de Justice de femme, de A force d'aimer, quatre des romansles plus appréciés que contient notre collection.

Les lecteurs du Marquis de Valcor, qui a obtenu, l'an dernier, auprèsdu public et de la critique, un si retentissant succès, auront dansl'ILLUSTRATION la primeur d'un roman de la plus haute valeurlittéraire et qui ne le cédera en rien comme intérêt à l'oeuvreprécédente de DANIEL LESUEUR.

L'ILLUSTRATION THÉÂTRALE

La semaine prochaine également nous publierons: LA MASSIÈRE,l'émouvante et délicieuse comédie de M. JULES LEMAITRE, jouée à laRenaissance par Mme Brandès et Judic et par M. Guitry.

Paraîtront ensuite successivement:

LA RETRAITE, de BEYERLEIN, l'oeuvre la plus célèbre du théâtre allemandcontemporain, traduite par MM. Rémon et Valentin, et que va représenterle théâtre du Vaudeville;

L'ARMATURE, par M. BRIEUX, d'après le roman de M. PAUL HERVIEU(Vaudeville);

LES VENTRUS DORÉS, par M. ÉMILE FABRE (Odéon);

LE DUEL, par M. HENRI LAVEDAN (Comédie-Française);

MONSIEUR PIÉGOIS, par M. ALFRED CAPUS (Renaissance);

LE GOÛT DU VICE, par M. HENRI LAVEDAN (Gymnase); etc., etc.


COURRIER DE PARIS

JOURNAL D'UNE ÉTRANGÈRE.

Nous nous connaissons à peine et nous sommes devenus deux amis. A Paris,ces rencontres ne sont pas rares. Je le vois, et je m'arrête auprès delui deux ou trois fois par semaine en gagnant, à travers les Tuileries,les boulevards, à l'heure du déjeuner. Je le retrouve toujours à la mêmeplace, exactement; sur la lisière du jardin, tout près du pavillon deFlore. Derrière nous, la grosse horloge de la gare d'Orsay, de l'autrecôté de l'eau, marque onze heures. Devant nous, dans l'échancrure quedessine à cet endroit la rue de Rivoli, l'image dorée de Jeanne d'Arc àcheval étincelle sous le soleil. De grands carrés de gazon ras, sanscouleur, au centre desquels s'érigent deux vases volumineux en marbreblanc, bordent l'allée où il s'est arrêté et où, tout de suite, unetrentaine de moineaux l'ont rejoint. Il a posé à terre une grosseserviette en toile cirée et, ayant dit bonjour à ses petits amis, ilcherche au fond de ses poches de la mie de pain, qu'il leur distribue.C'est son travail du matin et c'est peut-être tout son métier.

Il l'exerce avec une application qui est touchante.

Sa mise n'est pas celle d'un pauvre homme. Il est chaussé de grossouliers bien cirés, vêtu d'un pardessus qu'orne

...

BU KİTABI OKUMAK İÇİN ÜYE OLUN VEYA GİRİŞ YAPIN!


Sitemize Üyelik ÜCRETSİZDİR!